Parmi les enfants nés pendant la guerre en Italie, ceux de Naples sont sans doute les plus célèbres, en grande partie grâce à la chanson « Tammurriata nera » et à James Senese, musicien renommé, fils d’une Napolitaine et d’un soldat afro-américain. Les « enfants de la guerre », comme on les appelle, représentent l’un des nombreux aspects douloureux des conflits armés qui touchent toutes les régions du monde. Le viol des femmes dans les territoires conquis est l’un des aspects les plus tragiquement négligés des guerres. Cinq ans plus tard, le roman de Malaparte, « La Peau », provoqua un scandale et l’auteur fut détesté en Italie. « Tammurriata nera » est devenue l’hymne emblématique de ces enfants nés pendant la guerre.
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Au-delà du simple décompte des pas : nourrir l’essence de la danse traditionnelle
La danse traditionnelle est bien plus qu’une simple séquence de mouvements chorégraphiés : elle exprime l’identité et les valeurs des communautés qui la pratiquent. Enseigner ces danses en se contentant de compter les pas risque d’uniformiser les mouvements, transformant ainsi les danseurs en de simples exécutants, dépourvus de leur individualité. C’est là qu’émerge la nécessité d’une pédagogie spécifique, fondée sur l’histoire des patrimoines que l’on souhaite transmettre.
La tarentule mordait aussi bien les hommes que les femmes
Le terme « tarantisme » se réfère à la croyance, répandue du sud de l’Italie jusqu’en Espagne, selon laquelle une personne mordue par l’araignée venimeuse appelée tarentule devait se débarrasser du poison et du malaise en se consacrant à des « sons » et à la danse pendant plusieurs jours. Ce phénomène est lié à la danse de la tarantelle, souvent utilisée dans le rituel réel. L’univers magique lié à la « taranta » fait partie de la culture du Cilento, où la mythique araignée mordait indistinctement les hommes et les femmes, et la communauté organisait des événements spécifiques permettant des danses débridées et des comportements normalement découragés.
Interview avec Luca Rossi
Luca Rossi, artiste et musicien spécialisé dans la musique populaire italienne. Son spectacle, « Pullecenella Love », mêle la tradition païenne et sacrée à travers la danse et la musique folklorique. Luca Rossi, percussionniste expérimenté, explore l’importance des danses dans la construction de l’identité collective et la catharsis individuelle. Il réinterprète l’aforisma de Nietzsche sur l’homme fou en napolitain et met en avant la tammorra, instrument de rituels anciens, comme un symbole universel. L’article souligne également le lien entre la danse et la liberté, illustré par une performance dans une cage suspendue. Rossi exprime son admiration pour la puissance expressive du mouvement corporel et son engagement envers la fusion entre le classique et le contemporain dans ses œuvres.