Danser la mémoire

Ballo della Pizzica tarantella tammurriata dance danse

Les danses traditionnelles italiennes au cœur de l’expérience Sudanzare

Les danses traditionnelles italiennes sont bien plus qu’un simple patrimoine folklorique. Elles sont un langage corporel transmis de génération en génération, un miroir vivant des cultures rurales du sud de l’Italie, et un vecteur d’expression identitaire profonde. Chez Sudanzare, nous portons cette tradition dans le présent — à travers des stages, ateliers, créations artistiques et recherches anthropologiques, en France comme en Italie.

La Tarentelle : une famille, pas une seule danse

Le mot « Tarantelle » évoque souvent, à tort, une danse unique et homogène. Or, il s’agit en réalité d’une grande famille de danses et de musiques populaires, chacune enracinée dans son propre territoire culturel.

On y retrouve des formes comme :

Toutes ces formes partagent un lien profond avec la musique traditionnelle en 6/8, mais possèdent des caractéristiques rythmiques, gestuelles, symboliques et sociales qui leur sont propres.

Comme le rappelle l’auteur Alèssi Dell’Umbria, parler de « Tarantelle calabraise » ou de « Tarentelle napolitaine » serait réducteur, tant chaque style est lié à une aire culturelle bien définie, et non à une simple région administrative.

Plus qu’une danse : un rituel, une mémoire, un soin

Jusqu’au milieu du XXe siècle, la tarentelle était pratiquée dans les campagnes, souvent en lien avec des rites festifs, religieux ou thérapeutiques.
La pizzica en particulier, fut associée à l’exorcisme populaire de la morsure de la tarentule, phénomène qui a profondément marqué l’imaginaire du Sud italien.

👉 En 1959, l’anthropologue Ernesto De Martino étudie ces pratiques dans son œuvre fondatrice La Terre du Remords, révélant leur rôle central dans les formes populaires de soin, de deuil, et de transformation émotionnelle. découvrez plus

Depuis 2007, l’association Sudanzare œuvre à la transmission vivante de ces danses à travers :

  • des ateliers réguliers à Paris,
  • des stages,
  • des performances artistiques mêlant danse-théâtre et récit collectif,
  • et des recherches anthropologiques appliquées sur les gestes, les mémoires et les corps en mouvement.

Nous nous appuyons sur une pédagogie non sexiste, inclusive et égalitaire, dans le respect de la diversité des corps, des âges et des histoires de chacun·e.