

Le tarentisme est un phénomène qui a eu cours dans le sud de l’Italie et jusqu’en Espagne et qui a progressivement disparu. Il s’agit d’un rituel, variable d’une zone géographique à l’autre, qui devait guérir la morsure d’une araignée venimeuse ; pour se débarrasser du poison, il fallait des danses et d’autres pratiques partagées ; les dernières manifestations de cette tradition ont eu lieu dans le Cilento, dans la province de Salerne, au milieu du XXème siècle. Le phénomène est documenté par l’anthropologue Annabella Rossi, dont les recherches comportent une cinquantaine de témoignages enregistrés entre Capaccio, Trentinara et d’autres villages. « La dernière tarentule », trente ans après ces études, met en évidence à travers une perspective historique et anthropologique, les aspects les plus méconnus du phénomène, qui peuvent dialoguer avec l’art contemporain mais aussi avec les approches thérapeutiques récentes.
Tullia Conte est engagée dans l’étude et l’enseignement de la danse folklorique. Pédagogue, elle a utilisé les danses sur scène dans des contextes différents : laboratoires avec les enfants, les adultes, création et mise en scène de spectacles. Directrice d’un petit théâtre municipal en Italie pendant deux ans, elle vit actuellement à Paris. Outre le présent ouvrage, édité en italien sous le titre « L’altra taranta – Annabella Rossi e il tarantismo nel Cilento », (Ed. Sudanzare 2019), elle est également l’auteure de l’ouvrage « Diacronia minima del tarantismo » (Ed. Sudanzare 2020), consacré au phénomène dans tout le territoire italien.