
Avec le mot tarentisme on indique une technique chorégraphique et musicale dédié à la catharsis de crise psychique, connue dans toute l’Italie méridionale jusqu’en Espagne.
Le terme (en italien tarantismo ou tarantolismo) désigne précisément une pathologie, qui est présente seulement dans un contexte culturel déterminé, donc elle fait partie des syndrome lié à la culture.
Dans le passé, a été considérée comme une forme d’hystérie, ou le terme désignait des manifestations idiopathiques de nature inconnue. Par extension, avec le mot tarentisme on se réfère aussi au phénomène culturel et thérapeutique qui en constitue le contexte, présent historiquement dans le sud de l’Italie, en Sardaigne, en Corse et en Espagne.
Le tarentisme était considéré au Moyen Âge comme une maladie qui sévissait près de la ville de Tarente (d’où, selon certaines interprétations, dérive le nom) et dans la région des Pouilles ainsi que dans les autres régions du Sud de l’Italie (Campanie, Calabre, Sicile, Basilicate, Sardaigne etc.) On soignait la morsure d’une araignée, la « tarentule », par un rituel, qui prévoyait la danse de la tarentelle, que le tarentisme est également venu à désigner.
On trouvait des pratiques similaires en Andalousie et en Sardaigne où le rituel est appelé argia.

Étymologie
Dans la langue italienne, le diminutif et/ou dialectal de tarantola est taranta, et le lemme tarantella, et tarantismo sont ses dérivés. L’origine est incertaine, selon les théories les plus accréditées à la formation de la parole «tarentule» a concouru le nom de la ville de Tarente, fondée en 706 a. C. par des Spartiates exilés qui l’ont dédiée à Τάρας, fils de Poséidon et de la nymphe Satyria. Vers 123 av. J.-C., une partie de la ville est occupée par les Romains, Tàras devient Tarentum
.

Le phénomène
Le phénomène du tarentisme est inscrit dans un système idéologique complexe et ancien, éteint dans ses formes historiquement rapportées et de toute façon plus attesté depuis de nombreuses années. Le tarentisme, qui se manifestait surtout dans les mois d’été, était constitué de symptômes de malaise général, tels que des états de prostration, dépression, mélancolie, cadres neuropsychologiques comme catatonie ou délires, douleurs abdominales, musculaires ou fatigue

L’araignée tarentule
La tarentule (« Lycosa tarantula »), que la tradition associait à la maladie, est une araignée de grande taille dont la morsure, bien que douloureuse, est pratiquement inoffensive, et dont le poison est incapable de provoquer aucun des effets associés au trouble. Il a donc été supposé qu’une cause possible pourrait être une autre araignée, la malmignatte (Latrodectus tredecimguttatus) ou veuve noire méditerranéenne, un animal de petite taille dont la morsure est presque indolore mais très dangereux, et est la cause du syndrome neurotoxique connu sous le nom de latrodectisme.
« La morsure de la tarentule fixe l’homme dans son propos, c’est-à-dire dans la disposition d’esprit où il se trouvait quand il a été mordu »
Leonardo da Vinci
